lundi 30 mars 2009
lundi 16 mars 2009
mercredi 11 mars 2009
dimanche 1 mars 2009
Au détour d'expositions...
David LaChapelle
Hôtel de la Monnaie de Paris
L'Hôtel de la Monnaie de Paris présente plus de 200 oeuvres du photographe et réalisateur américain connu dans le monde de la mode, de la publicité et de la photographie d'art: David LaChapelle dont le travail empreint de surréalisme et d'humour a été reconnu pour sa virtuosité en 1996 par la revue “American Photo Magazine”.
Son travail pour la plupart du temps au service du produit de l'industrie de la mode consiste à fixer une image de la fortune bâtie sur la popularité marchande telle qu'elle serait affranchie des lois et à offrir à un public de la petite bourgeoisie l'assurance d'appartenir à une classe sociale séparée des labeurs du monde. Les scènes crées reflètent, exposent et commentent le “ culte” de la personnalité, la perversité de la culture populaire, le monde des stars hollywoodiennes, le sensationnalisme de la vanité et de la gloutonnerie réalisées pendant ces 25 dernières années.
L'Hôtel de la monnaie dans l'exposition consacrée à l'artiste présente deux séries traitant le sujet de la famille humaine dans la catastrophe et la perte, à la recherche du salut et du divin. La série “Éveils” est inspirée du récit du grand Déluge de la Genèse, tandis que la série “Déluge” est inspirée des oeuvres de Michel Ange réalisées à la chapelle Sixtine.
L'artiste repousse les frontières de la photographie pour travailler sur des scènes ou installations grâce à l'utilisation de modes de fabrications industriels et de haute technologie, pour créer des tableaux où le regard du photographe passe de la 2D à la 3D, faisant ainsi naître une participation et une expérience actives du public grâce au dynamisme crée par la collision de l'image et de la forme, de la forme et du contenu.
exposition fondation cartier
“ TERRE NATALE ”
Raymond Depardon_ Paul Virilio
Fondation Cartier
“ Avec Raymond Depardon, on se retrouvait sur la même question: que reste t-il du monde, de la terre natale, de l'histoire de la seule planète habitable aujourd'hui ?" Paul Virilio
Tandis que le monde est à un moment critique de son histoire, où l'environnement conditionne ce que l'homme fait et ce qu'il va devenir, l'exposition Terre Natale, Ailleurs commence ici propose une réflexion sur le rapport au natal, à l'enracinement et au déracinement, ainsi qu'aux questions identitaires qui leur sont attachées. Alors que Raymond Depardon donne la parole à ceux qui, menacés de devoir partir, veulent demeurer sur leur terre, Paul Virilio expose la remise en cause de la notion même de sédentarité face aux grands phénomènes de migrations dans une scènographie des artistes et architectes américains Diller Scofidio+ Renfro ainsi que Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin.
L'exposition est ainsi conçue comme une confrontation, un dialogue contradictoire et complémentaire, entre Raymond Depardon, cinéaste et photographe, dont on connaît l'attachement à la terre, à la parole, à l'écoute, au monde des paysans et qui depuis toujours a fait le choix du politique et du poétique, et Paul Virilio, urbaniste et philosophe, qui depuis longtemps travaille sur la vitesse, l'exode, la fin de l'espace géographique, la pollution des distances.
Véritable réflexion sur la notion d'appartenance à une culture, à une entité linguistique, aux traditions pour la plupart menacées ou disparues face à la mondialisation et à l'étendue des villes et réseaux urbains dévastant la nature que certaines civilisations s'étaient appropriés, Raymond Depardon avec sa projection “ Donner la Parole ”, (film d'interviews de populations attachées à leur terre et à leur langue à travers le monde) interroge sur la notion d'identité, d'appartenance.
Après avoir donné la parole et célébré ceux qui veulent demeurer, Raymond Depardon fait l'expérience de la globalisation et du rétrécissement des distances, qu'il raconte sous la forme d'un journal filmé sans parole et présente son tour du monde en solitaire en 14 jours et 7 escales.
Le journal de voyage de Depardon nous conduit vers la seconde partie de l'exposition, “ Ailleurs commence ici ” de Paul Virilio qui expose la remise en cause du pouvoir de demeurer, les migrations, la réurbanisation du monde...
L'artiste et le philosophe, par leur discours en corrélation, interrogent le spectateur, le mettent face aux préoccupations actuelles et aux menaces auxquelles nous sommes soumis comme par exemple la mondialisation ou encore l'urbanisation grandissante qui provoque la disparition de l'identité propre à chaque culture.
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