dimanche 1 mars 2009

exposition fondation cartier


“ TERRE NATALE ”
Raymond Depardon_ Paul Virilio
Fondation Cartier

“ Avec Raymond Depardon, on se retrouvait sur la même question: que reste t-il du monde, de la terre natale, de l'histoire de la seule planète habitable aujourd'hui ?" Paul Virilio

Tandis que le monde est à un moment critique de son histoire, où l'environnement conditionne ce que l'homme fait et ce qu'il va devenir, l'exposition Terre Natale, Ailleurs commence ici propose une réflexion sur le rapport au natal, à l'enracinement et au déracinement, ainsi qu'aux questions identitaires qui leur sont attachées. Alors que Raymond Depardon donne la parole à ceux qui, menacés de devoir partir, veulent demeurer sur leur terre, Paul Virilio expose la remise en cause de la notion même de sédentarité face aux grands phénomènes de migrations dans une scènographie des artistes et architectes américains Diller Scofidio+ Renfro ainsi que Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin.

L'exposition est ainsi conçue comme une confrontation, un dialogue contradictoire et complémentaire, entre Raymond Depardon, cinéaste et photographe, dont on connaît l'attachement à la terre, à la parole, à l'écoute, au monde des paysans et qui depuis toujours a fait le choix du politique et du poétique, et Paul Virilio, urbaniste et philosophe, qui depuis longtemps travaille sur la vitesse, l'exode, la fin de l'espace géographique, la pollution des distances.


Véritable réflexion sur la notion d'appartenance à une culture, à une entité linguistique, aux traditions pour la plupart menacées ou disparues face à la mondialisation et à l'étendue des villes et réseaux urbains dévastant la nature que certaines civilisations s'étaient appropriés, Raymond Depardon avec sa projection “ Donner la Parole ”, (film d'interviews de populations attachées à leur terre et à leur langue à travers le monde) interroge sur la notion d'identité, d'appartenance.
Après avoir donné la parole et célébré ceux qui veulent demeurer, Raymond Depardon fait l'expérience de la globalisation et du rétrécissement des distances, qu'il raconte sous la forme d'un journal filmé sans parole et présente son tour du monde en solitaire en 14 jours et 7 escales.


Le journal de voyage de Depardon nous conduit vers la seconde partie de l'exposition, “ Ailleurs commence ici ” de Paul Virilio qui expose la remise en cause du pouvoir de demeurer, les migrations, la réurbanisation du monde...

L'artiste et le philosophe, par leur discours en corrélation, interrogent le spectateur, le mettent face aux préoccupations actuelles et aux menaces auxquelles nous sommes soumis comme par exemple la mondialisation ou encore l'urbanisation grandissante qui provoque la disparition de l'identité propre à chaque culture.

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