“Le coeur” p 63
COEUR. Ce mot vaut toutes sortes de mouvements et de désirs, mais ce qui est constant, c'est que le coeur se constitue en objet de don_soit méconnu, soit rejeté.
1. Le coeur est l'organe du désir (le coeur se gonfle, défaille, etc., comme le sexe), tel qu'il est retenu, enchanté, dans le champ de l'imaginaire. Qu'est ce que le monde, qu'est ce que l'autre va faire de mon désir? Voilà l'inquiétude où se rassemblent tous les mouvements du coeur, tous les “ problèmes” du coeur.
3. Le coeur, c'est ce que je crois donner. Chaque fois que ce don m'est renvoyé, c'est alors peu de dire, comme Werther, que le coeur est ce qui reste en moi, une fois ôté tout l'esprit qu'on me prête et dont je ne veux pas: le coeur, c'est ce qui me reste, et ce coeur qui me reste sur le coeur, c'est le coeur gros: gros du reflux qui l'a rempli de lui-même (seuls l'amoureux et l'enfant ont le coeur gros).
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